… du Jura

Je décrète et ne jure pas:

Il est temps de reprendre le chemin et de faire dans sa continuité (j’en ai déjà fait plusieurs tronçons) ce retour en terre vaudoise par la nationale 05 dit chemin des Crêtes du Jura, de Dielsdorf à Nyon.

Jeux des Crêtes un départ tôt le matin du 8 mai (on se rend sur place le 7) de Dielsdorf près de Zürich. 

Quelques obligations (bah oui hein me voilà co-présidente d’une asso maintenant) me pousserons à la pause quelques jours dans le courant du mois mais j’espère néanmoins arriver dans la région genevoise en mai ou au plus tard dans la première semaine de juin. Plus que le calendrier, ce sont mes forces et la météo qui décideront.

La première étape, de ce jeu est de 23km avec 900m de dénivelé et ira de Dielsdorf à Brugg. Brugg, que j’ai eu tant de plaisir à traverser en longeant l’Aar ! Cette étape se fera sans le barda qui restera à Wettingen dans un petit hôtel réservé pour les deux premières nuits. 

Avec mon amie Catherine qui me suivra jusqu’au 12 ou 13 mai, nous tâcherons d’arriver jusqu’à Balsthal puis je poursuivrai jusqu’au 15 peut être jusqu’à la Vue des Alpes. (Mais y verrai-je enfin les Alpes?).

Après Pentecôte, j’entamerai la seconde partie de ce périple jusqu’à Nyon.

Jeux des Crêtes : que les étapes et les dates sont dans le calendrier, mais que tout cela reste soumis aux aléas du terrain, que je ferai au mieux pour tenir à jour ce dit calendrier et que si l’envie vous vient de me rejoindre, il faudra impérativement me contacter. Le mieux est que je vous donne la veille ou l’avant veille du jour convenu, le lieu et l’heure. Si possible je trouverai un endroit atteignable en transports publics. Un peu de patience s’impose pour les réponses car afin d’économiser les batteries je n’allumerais la connexion que 3 fois par jour. Matin, midi, soir.

Jeux des Crêtes : le camping c’est du haut standing ! Je pars avec la tente, une nouvelle tente, plus petite et un tout petit peu plus légère mais surtout autoportante! ce qui devrait me simplifier la vie.

Trouver l’endroit tip top pour mon campement chaque soir n’est de loin pas mon moment préféré. J’ai toujours un peu de crainte de poser ma maisonnette de toile dans un endroit interdit qui me causerait trop de soucis avec un humain un peu rageux. En Suisse les législations pour le camping sont communales, autant dire que trouver l’info est fastidieux et très aléatoire.

En tous les cas, et même si la fatigue me tenaille le dos, il faut éviter toutes les réserves naturelles et les propriétés clôturées. Parfois je dois m’armer de courage pour me signaler auprès d’un agriculteur ou d’un villageois, ce qui m’a déjà valu …de très bonnes surprises! Il m’est arrivé d’être invitée à planter ma maison dans un jardin, une autre fois d’aller dîner à la ferme. On m’a même proposé une douche, mais  là je pense que la marque de mon parfum hautement bio y était pour quelque chose. Ou pas. Va savoir !

Une fois ces aspects légitimes réglés, c’est le choix de l’emplacement proprement dit qui commence à me prendre la tête ! Il doit être à l’abri du regard des routes – je me méfie particulièrement des bipèdes à deux et à quatre roues –  il doit aussi éviter les sentes des bêtes et la proximité de leur terrier. Une fois j’ai mené villégiature sur la place de jeu de maître goupil et de sa petite famille, autant vous dire que je n’ai pas vraiment fermé l’oeil de la nuit.

Il faut encore dénicher un petit lopin de sol plat et sec, pas trop caillouteux et aussi bien ouvrir l’oeil sur sa nature. Une fois que le sol était particulièrement souple et attrayant dans une forêt de cônifères, il s’est avéré que j’avais planté sur une ancienne décharge et que le moelleux n’était pas le fruit des aiguilles. Ah ben, c’est rare mais tout n’est pas toujours rose au pays des sauvageonnes.

Ah… et il faut aussi se gaffer des bovins! Des beuses fraiches sont un indice à ne pas négliger, même si l’enclos parait totalement désert. Je vous assure qu’émerger avec Pompon d’une tente encerclée de vaches allaitantes peut se montrer quelque peu accrobatique.

Crucial donc est le moment du choix, car une fois le camps monté, les dés sont jetés. A chaque fois je m’en fais toute une montagne, je m’angoisse, j’hésite, je stresse. C’est un mauvais moment à passer, mais qui ne dure jamais très longtemps.

En général, je déniche rapidement de quoi construire mon palace.

Je pousse même le luxe d’ajouter un balcon, un point d’eau et la 4G à mes critères de sélection.

Quoique…  pour satisfaire à la 4G ma terrasse a vue imprenable sur le tas de bois, mon point d’eau se transforme rapidement en pas d’eau du tout, quand au terrain il est parfois si mal plat que je roule en boule sur mon Pompon… mais j’ai du réseau ! Et j’ai toujours bien dormi (euh… enfin presque, je vous ai déjà parlé des renardeaux ?)

Je décrète que j’irai dans le fonds de mon sac pêcher mes sardines qu’elles soient de tente ou de boîte. Alors si j’en ai marre, une petite aventure sur la paille sans me mettre sur la paille, un petit resto sans croire au gastro, une petite chambrette pour y faire trempette c’est pas interdit.

Je vais emmener ma cantine  – casserolette, réchaud et quelques vivres – faire chanter la feuille sauvage dans ma gamelle et mettre du thon à ma poésie quotidienne. J’ai aussi déshydraté quelques citrons et quelques fruits pour ne pas trop me désécher en trimballant mon sac et je trouverai bien du n’oeuf chemin faisant.

Bon. Jeux des Crêtes :
Que tout ça c’est bien joli, mais que je suis derrière mon ordi…
Que tout cela est bien beau mais que pour le moment c’est du pipeau ! 

Je me demande dans quel état de Crâce je vais revenir 😛

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