Le bleu Léman m’a vu naître et moi je le regarde vivre. Né d’une mer de glace, il est petit à petit devenu notre mère à tous. Il alimente les hommes et les rêves et tout autour de son pourtour il enfante tout. C’est donc pour me faire une idée du pays de la mer de ma mère que je me mets cette fois-ci en chemin.
Catégorie : Blablablog
Histoires de vadrouilles
Les Furka pas de Madelon : part2
Jour 2
Monter d’un côté et redescendre de l’autre, c’est le propre des cols même si les genoux prennent un sale pli. Le col de la Furka n’y fera pas exception!
La pensée de la pèlerine
Je peux dire maintenant sans me mouiller, que la marche stimule la réflexion.
En ce premier mai 2015, j’écoute les gouttes qui tambourinent sur ma caravane avec des nuances à peine perceptibles tant elles rebondissent avec persévérance. Aucune idée ne vient égayer cette retraite quasi monacale.
Pourtant, il y a un an jour pour jour, la même pluie ne me retenait pas, décidée que j’étais à avancer dans ma ronde vaudoise. Alors La Madelon, cap ou pas cap?
Sucré, salé : Lundi 23 mars 2015
Le printemps souffle le chaud et le froid, c’est bien connu.
Claudius me rejoint dans le matin sarrazin à peine piquant et nous attaquons le faux-plat du jour : 350m de dénivelés entre La Sarraz et Montricher.
Une vadrouille hivernale pour ce 22 mars!
On nous avait promis de la fraîcheur? On l’a eue! On nous avait promis un rayon de soleil une fois midi dans notre dos? On n’a rien vu!
C’était une vadrouille très hivernale pour ce second jour du printemps. Peut être que l’éclipse de vendredi a vexé l’astre roi? Ou n’avons-nous rien vu parce que nous nous sommes brûlés les rétines à le regarder dans les yeux?
Vadrouille contrariée…
Lundi, à Vallorbe, j’ai pris le train pour flâner parmi l’or du sous-bois d’Eclépens. Les jonquilles sont-elles prêtes pour dimanche?
Un examen médical prévu dans la journée de mardi m’imposait une petite halte bellerine de deux jours. Satisfaite des résultats de cet examen, je m’apprêtais à une nouvelle semaine de vadrouille quand une idée m’est venue : aller voir à ma caravane l’état des fontes hivernales. Ne voulant pas renoncer à marcher pour autant j’ai décidé de vadrouiller de Bex à la Barboleuse et de dormir en haut avant de reprendre ma route depuis Vallorbe.
10 mars 2015 – Persévérance
Depuis samedi mes vadrouilles se conjuguent au partage. C’était source de grandes satisfactions et de doux bonheurs. Des têtes à têtes avec Petit Rahan et Claudius au quintet de paires de godasses en brochette de luxe dimanche : Quel bien! Retrouver tous ces visages souriants et impatients de vadrouiller m’a mis du baume au coeur… et m’a lubrifié les rotules! Dans ma tête, c’était place aux chansons.
En ce mardi matin, le soufflet est retombé. Il est temps de faire chemin seule. J’ai besoin de réfléchir et de me concentrer. C’est difficile et je trouve mille prétextes pour ne pas être à mon affaire.
8 mars 2015 : journée des lices
La surprise, la joie, les rires, la douceur et le partage … avec mille pétales de bonheur!
Des pas, des feuilles, du soleil, du ciel et des montagnes … avec un soupçon caféïné! (Soupçon de quoi déjà?)
7 mars 2015 : Ici et maintenant
Aujourd’hui mes pieds m’ont conté l’importance d’accorder toute son attention au Ici et maintenant. Ils m’ont conté la sagesse de ne pas égarer la douceur des rayons du printemps dans ses soucis hivernaux. Ils m’ont chanté qu’on fait toujours bien de sortir et qu’il faut profiter des belles choses.
Je marche pas après pas. Je veux saisir ici et maintenant l’instant et le lieu. Mais Ici et maintenant n’a pas vraiment d’existence. Le pas suivant commence avant que le pas précédent ne cesse. Je suis en mouvance. Pour prendre pleinement conscience je marque une petite pause et je respire à pleins poumons. Le regard devient circulaire. Je fais le vide. Je savoure.
6 mars 2015 : Au pied de la lettre
A pieds contés : Saint-Sulpice – Lussery
Il était une fois, deux ripatons bien pénards qui se remettaient gentiment de sévices endurés l’an passé et qui ne demandaient rien à personne! Les deux poteaux, le tronc et la bobine qui les surplombaient s’ennuyaient ferme et voulaient à nouveau voir du pays.