Mon pote cause avec Claude et moi je papote avec Martin car je préfère le langage des oiseaux à celui des robots.
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« Et pourtant, elle tourne »
C’est avec cette pirouette que s’exprimait Galilée à la fin de son Lire la suite de
Qu’il en aura fallu du temps
Me retrouver derrière l’écran d’un nouvel ordinateur à écrire un article sur mon site, c’est un peu comme si Lire la suite de
Un an aux Planques
Bientôt un an que je suis aux Planques.
Mon petit paradis, choisi pour rester non loin des miens tout en respirant un peu à l’écart et laisser vivre la jeunesse.
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Juste un test pour voir si ça fonctionne. Je voudrais raconter comment je me suis transformée en eau… mais c’est juste une idée 😜

Insuffffle !

Anne-Lyse Delvaud, Albi, 10.04.2020
Une pure merveille que ce cadeau qui me vient de loin pour me tenir chaud au moral pendant un passage à vide particulièrement soudain et douloureux.
Comment ne pas être heureux quand on reçoit ça.
Hier j’étais dans la lune
Sprint temps
Tous mes timing sont trop courts.
Tout passe trop vite en ce moment. A peine le réveil sonne que mes yeux doivent contempler le coucher du soleil.
Que faire ?
Certains doivent jongler avec les tâches quotidiennes pour tout circoncire et garder le mouvement et d’autres tentent d’apprivoiser leur nouveau balancier pour garder l’équilibre sur la corde tendue entre deux mondes. Celui qui a été et celui qui sera.
Le monde que nous quittons malgré nous, ce monde dont nous connaissons les erreurs et les horreurs, nous en sommes déjà nostalgiques et il est à peu près certain que malgré nos envies secrètes de changements profonds nous ferons tout pour revenir à l’identique.
Cette thématique du changement a toujours pris beaucoup de place dans ma vie à cause des nombreuses crises qui se sont imposées à moi et qui m’ont obligé à des remaniements parfois brutaux dans mon parcours de vie.
J’ai dis aussi que j’ai déjà eu plusieurs vies. En réalité nous n’en avons qu’une seule parce que nous ne mourrons qu’une fois. Par contre nous devons faire face qu’on le veuille ou non à toutes ces ruptures, ces deuils, ces agressions qui transforment nos existences en passant par des cataclysmes, des champs de bataille. Et l’on doit, qu’on le veuille ou non, affronter ces petites morts, ces bouleversements. Tant que nous sommes vivants il va nous falloir marcher jusqu’à ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre, se reposer et se relever.
Nous ne sommes pas en guerre, nous sommes en crise, l’angoisse d’un monde dépressionnaire nous saisi tous, nous ballote entre l’espoir nécessaire et la peur légitime.
Je ne peux pas m’empêcher de tirer des parallèles avec les graves dépressions qui m’ont confinées presque 10 ans dans les hôpitaux psychiatriques parce qu’une crise et une crise et que très vite je réalise, dans le contexte actuel, que je peux m’appuyer avec succès sur plusieurs découvertes faite lors d’expériences traumatiques et déceler dans leurs résiliences les pistes nécessaires à un certain bien être.
Je crois voir au travers des financements massifs, annoncés, les chiffres donnent le vertiges, que tout est et sera mis en oeuvre pour retrouver le monde tel qu’il était avant le choc. Exactement comme l’individu atteint une première fois par une décompensation psychique a pour seul objectif illusoirement atteignable : le « retour à la normale »
Dans des trajectoires moins chaotiques on retrouve le même mouvement de rétropédalage lorsque l’on ne change rien après un burn out et que retourner à sa vie d’avant parait plus facile que de faire peau neuve ou quand on ne peut s’empêcher de tomber amoureux après une grosse crise conjugale ou un divorce.
La question me taraude, est-ce que l’on pourrait appliquer à une crise planétaire le même plan de résistance (et de résilience) que celui appliqué lors d’une crise individuelle ?
Dans la résolution d’une crise personnelle, pour se relever j’ai retenu qu’il fallait en tout premier lieu travailler la posture.
Est-ce qu’au même titre qu’il existe un nombre magique aux proportions universelles ou encore des similitudes de comportement en santé mentale nous pourrions admettre que nous avons tout à apprendre de nos ruptures personnelles pour comprendre ce qui nous arrive collectivement en ce moment et ce que nous pourrions en faire ?
Est-ce que dans la posture qui permet de sortir vainqueur d’un cataclysme personnel nous pourrions individuellement faire face aux chamboulements en cours et avenir et collectivement trouver des réponses pour que l’humanité s’en retrouve grandie ?
J’en fais le pari et ce sera ma posture.
S’installer dans un temps long
J’ai décidé de consacrer un petit temps court chaque matin pour rédiger quelques lignes. S’il est certain que je n’arriverai pas à tenir cette décision sans y glisser d’exception je n’ai aucun doute que vouloir m’y astreindre sera l’une des pierres indispensables à la construction d’un nouveau quotidien.
Vous le sentez cette semaine qu’il est temps d’oser nous installer dans nos nouvelles routines, de consolider nos marques, de rythmer notre temps, d’intégrer ces routines extraordinaires et les rendre ordinaires pour qu’elles deviennent source d’énergie ?
Ma vie concrète à moi a terriblement peu changé. Je n’avais déjà ni travail, ni vie sociale active, j’ai l’habitude de passer de nombreux jours sans voir quelque face que ce soit par exemple. Je peux même dire que par certains côtés ma vie est devenue meilleure. Je sens la nature respirer, j’ai des échanges plus intenses avec mes proches, je participe à des élans de solidarité qui font chaud au coeur, mon emploi du temps n’est pas bousculé en permanence, je suis toujours aussi incapable de m’ennuyer. Seuls me manquent les petits bisous de ma petite fille et la joie de lui montrer le printemps et les radis qui poussent dans le jardin. La frustration est grande mais dans une situation aussi grave il est plus nécessaire de se réjouir d’avoir quotidiennement contact avec ceux que l’on aime que de se lamenter de ce qui nous est enlevé.
Je vais donc consacrer ma semaine à remettre la vie au centre de mes projets, à abandonner cette impression de parenthèse, de provisoire qui dure et à évacuer ce stress qui empêche la vie d’émerger. Construire ici et maintenant.
Mots tant de fois usurpés, galvaudés ici et maintenant prennent tout leur sens. Comment construire une vraie vie, ici et maintenant.
Pompon chat en reste de marbre que j’oublie qu’il puisse exister un 31 mars…
Première étape…
…me mettre sur mon 31 et cessez de bricoler mes agendas 😂… Les poissons d’avril c’est pour demain !
Prenez soin de vous