… à droite et tout l’Aar du monde à gauche. On ne peut pas plus loin. On a quitté le sentier pour aller au bout, tout au bout.

Je vous écris du bord de l’eau, du Bord-des-Eaux, le bruit des hommes et intense. La nature résiste dans l’espace qu’on veut bien lui laisser Mais son clapotis fait plus de bruit !

Tout au long de ce périple j’ai vu la nature et l’homme se confronter sans cesse. Comme partout ailleurs mais avec une frontalité exacerbée.

Bien sûr la nature ne sort pas gagnante mais elle est là, elle persiste, elle se bat et si tôt qu’on veut bien lui foutre un peu la paix, elle gagne, elle envahit, elle résiste.

Là où je me trouve en ce moment pour vous écrire, au bout du bout, au bout du chemin, au confluent du confluent, avec l’Aar d’un côté, le Rhin de l’autre, il y a une énergie incroyable. Une sorte d évidence à être, une évidence à vivre.

Le pont de fer juste à côté, avec son ballet de véhicules en tous genres et son bruit infernal n’est qu’un petit détail face à la force de ces deux flots incessants d’eaux calmes. Sa puissance est infinie. L’eau va où elle doit, on ne peut l’arrêter et quoi qu’on fasse elle ira. Elle avance, elle avance, elle avance et ne fera pas le chemin dans l’autre sens. Pas plus que nous c’est une évidence. La danse…

Bon! c’est pas tout ça! faut rentrer maintenant allons à la gare mais nous reviendrons pour rentrer par les crêtes du Jura. A pedibus !

Pour ce dernier coup de Rhin… je suis partie le 3 janvier de Rorschach pour arriver à Coire le 7. Cinq jours. 

Pour tout vous avouer je n’en avais prévu que 4 pour effectuer ces 100km.  Ça me semblait réalisable.

Certe neige et froid se sont ligués pour me ralentir mais en vérité ma tendinite latente ne l’entend pas de cette oreille (mais les tendons ont-ils des oreilles?)…

Elle me dit que vingt kil par jour, surtout quand ils sont courts (les jours courts hein pas les kil 🙂 ) est un maximum.

C’est plus une question de temps et de rythme que d’efforts proprement dit mais pour faire plus de 20km,  il me faut forcer le pas, limiter les pauses voire les supprimer.

Ça va quelques jours mais faut pas pousser … moi j’aime aussi traîner un peu et ma tendinite également…

Au départ je comptais même courir ces cent derniers kilomètres ! Ou en tous cas en courir une grande partie.

Mais le froid ne se prête mal à l’exercice quand à la fin de ta course tu ne peux pas te mettre à l’aise et te sécher. J’avais beau avoir pris de quoi me changer ça n’aura pas suffit. Il faut courir vite et surtout de manière soutenue pour garder la chaleur au corps. J’ai toutefois couru 30km. C’est déjà une première et j’ai aimé ça. 

Au total depuis Bâle sur (xxx) km j’en aurais couru (xxx) 

(Ben oui ben vous reviendrez  poir voir les chiffres exacts… j’ai pas les xxx en tête mais quelque chose comme 100/350)

Heureusement le Rhin a deux sources et je n’en ai vu qu’une… alors oui c’est bel est bien fini mais c’est surtout momentanément fini

Le temps que le temps s’y prête et je m’y adonnerai : Le Rhin postérieur…

Il est tard mon post n’est pas rieur… 

🙂