Mini… pas si mini cette mini des jonquilles
Sur le quai de la gare d’Eclépens, un rayon inattendu accueille la petite troupe. Nous serons trois !
Je connais les capacités de marcheuses de Grazyna et de Sylviane et très vite je leur propose de rallonger un peu l’exercice en passant par le canal et le port d’Entreroches au lieu de monter direct au spot de jonquilles comme prévu.
Elles sont d’accord et si j’avais correctement fait les choses, nous aurions simplement ajouté 900m aux 3,5 déjà programmés et non pas doublé la mise comme je l’ai fait !
Dans le labyrinthe des chemins de la forêt d’Eclepens, nous nous sommes égarées.
Plus précisément, je les ai égarées.
Qu’une petite seconde de distraction à deux encablures du spot jonquilles suffise à me faire bifurquer de traviole ok mais à quelle pensée magique ai-je confié mon bon sens pour croire que nous allions tomber malgré tout sur le spot ?
Mystère et boule de gomme.
Heureusement les jonquilles lorgnaient de partout, elles étaient belles et fières. Elles irradiaient au milieu des branches et des mousses.
Après quelques minutes, contrairement à mes mes deux comparses qui l’ignoraient, moi, je savais où nous étions, je connais bien cette forêt et j’avais la carte. Bien que nous n’avions jamais eu la sensation de faire demi tour je savais que chaque pas nous ramenait à Entreroches et nous écartait du spot.
L’avantage quand on tourne en rond c’est que l’égarement ne dure qu’un temps. Une fois repassé Entreroches nos pas nous ramenaient vers le spot.
Encore faut-il bien se connaître pour être en confiance malgré l’erreur ne pas se sentir perdu. Tout à fait logiquement, je n’ai su ni convaincre ni rassurer. Et il se faisait tard. On a coupé direct sur la gare et c’est très bien ainsi.
J’étais un peu déçue de ne pas avoir su montrer le spot où on marche au milieu des fleurs mais finalement, les jonquilles qui nous avaient accompagnées dans notre égarement avaient eu la force de l’exclusivité et la tendresse de la sauvagerie alors que celles du spot étaient étalées à la vue de tous et domptées par la foule. On n’a rien perdu.
Tout est bien qui finit bien. On attend le train à la gare d’Éclepens et on se donne rendez-vous pour les adonis. Je leur fais un dernier signe quand elles montent dans le train.
Moi je continue à ruminer : mais à quelle pensée magique ai-je confié mon bon sens pour croire qu’un mauvais chemin pouvait mener au bon endroit ? Ça y est, je tourne en rond dans ma tête !
Merci à Grazyna et à Sylviane d’avoir partagé avec moi ces jonquilles et ce chemin et je suis désolée pour cette digression un peu stressante. Cette journée devait être la vadrouille la plus pépère de la série, elle aura été la plus roquembolesque.

Allez au dodo maintenant c’est bien mérité.








