Des pas vers (et avec) Constance

J’avais renoncé à ma Via Jacobi à l’envers. Sur le moment je me croyais découragée par la neige et le froid. En réalité le gris constant du paysage était bien plus à l’origine de ma lassitude que les éléments qui constituaient cette grisaille.

La perspective de voir cet arrêt comme un échec m’a travaillé et m’a fait travailler. Il s’est avéré, comme souvent, que c’est une addition de contrariétés qui poussent à l’abandon et rarement un évènement unique.

S’ajoutaient à la grisaille, mon camps de base aux Frassettes qui ne me plaisait plus, le  prix de mes hébergements hivernaux avec l’impossibilité de prendre des repas chauds pour compenser la peine.

Ces problèmes résolus par le retour des couleurs printanières, par le choix d’un nouveau camps de base à Bex et par l’idée de faire des aller-retour avec mon AG entre mon chemin et mon chez moi, m’a redonner le coeur à l’ouvrage.

J’ai donc repris ma route. J’ai eu la chance d’avoir de la compagnie sur mes trois premières étapes. Les paysages à couper le souffle, selon une expression usuelle ont fait passé la fatigue des aller-retour aux oubliettes dès les premiers pas.

Le tronçon Interlaken – Brienz avec son lac turquoise visible tout au long de la journée, tout comme la magnifique montée du col du Brünig avec sa voie historique, ainsi que les violentes teintes vertes fluo de la bucolique nature obwaldienne m’ont rempli de courage et d’amour.

Ma prochaine étape sera plus longue que celles que j’ai l’habitude de faire. Il faut dire que je dois viser de gare en gare, cela me laisse moins de choix sur la longueur des parcours. Elle me mènera de Sachseln au bord du lac de Sarnen à Stans en passant par la Fluëli dont on me promet monts et merveilles.

En principe je marche par tous les temps, mais là, j’ai vraiment envie d’attendre que le beau temps  revienne. Une étape mythique sous la pluie devient une étape démystifiée … voire manquée.

Encore une fois, en mettant toujours ses forces dans la même direction, on arrive à faire des choses dont on ne se soupçonnait pas capable.

Je marche avec constance vers Constance et j’espère encore rencontrer des vadrouilleurs sur mon chemin… et si tu t’appelles Constance, ce sera un heureux hasard et en récompense, je porterai ton pique-nique!

2 commentaires

    1. Ah mais Lau! Si ton envie de me rejoindre est constante, je serai contente que ton envie ne tombe pas. Certes ton pique-nique ne te porterai pas, mais ton eau voui!
      A bientôt cousine!

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