Sucré, salé : Lundi 23 mars 2015

Le printemps souffle le chaud et le froid, c’est bien connu.

Claudius me rejoint dans le matin sarrazin à peine piquant et nous attaquons le faux-plat du jour : 350m de dénivelés entre La Sarraz  et Montricher.

Sur 16 kilomètres, le chemin présente sous nos iris sa palette pimentée.  Les Alpes, d’abord invisibles se détachent laiteusement et exhibent maintenant des lambeaux de neige grise et de roc couleur crème. Lentement le ciel vire au bleu pâle. Aux branches montées d’une verte mousse moite succèdent des sentes sèches et brunes craquant sous nos semelles.

Dans une clairière tenant plus de la garrigue que du Pays de Vaud, nous nous laissons surprendre par un petit bouquet poilu, violacé et sucré sous la pupille. Anémone au coeur d’or, prend un bain de soleil toute corolle écartée! Émois.

Les joues rouges, la bouche sèche, nous gagnons l’origine du monde. Nous aurions voulu déguster son eau fraîche, courbés sur le Chaudron bouillonnant d’une Venoge naissante. Trop intimidant. Puis le Puits.

Puis, d’orée en lisière la chaleur et l’effort s’allient pour nous faire suer.

Montricher. Reçus aux petits oignons!

Coincée entre un hier bisé et un demain mouillé, la vadrouille d’aujourd’hui a eu un petit goût de partie fine et de friandise! Faut faire des provisions!

 

2 commentaires

    1. Oh mais ça coule de source, il y a anguille sous roche dans cette partie d’histoire. Fine ou pas fine! De toutes façons je ne bois pas d’alcool.

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