Vadrouille contrariée…

Lundi, à Vallorbe, j’ai pris le train pour flâner parmi l’or du sous-bois d’Eclépens. Les jonquilles sont-elles prêtes pour dimanche?

Un examen médical prévu dans la journée de mardi m’imposait une petite halte bellerine de deux jours. Satisfaite des résultats de cet examen, je m’apprêtais à une nouvelle semaine de vadrouille quand une idée m’est venue : aller voir à ma caravane l’état des fontes hivernales. Ne voulant pas renoncer à marcher pour autant j’ai décidé de vadrouiller de Bex à la Barboleuse et de dormir en haut avant de reprendre ma route depuis Vallorbe.

Je voulais me lever tôt, mais un endormissement tardif a mis mon oreiller en panne. Il était déjà 8h00 quand j’ai ouvert les yeux.  J’ai fait mon sac avec pique-niques et soupers pour toute la semaine. C’est un nouveau sac. J’ai beaucoup hésité sur la façon de le remplir, j’ai fait et défait mon ouvrage à plusieurs reprises.

Je range, je trie. Dans les scories de cette préparation, il y a bien de quoi faire une lessive. Ni une ni deux je passe à mon garage sac de vadrouille au dos pour mettre en route une brève machine et vais m’attabler à une terrasse. Je vais attendre de pouvoir suspendre ce linge avant de partir gaillardement direction La Barboleuse.

Il fait beau, il fait doux. Je prends un apéro et décide de préparer notre vadrouille du dimanche et de répondre à quelques mails en retard.

L’heure tourne. Je ne le vois pas, je lis encore mon courrier et le journal. Non seulement il fait doux sur cette terrasse mais Arnaud, le patron du café teste pour la première fois son grill et sa plancha ! Il est 11h30 et ça sent extrêmement bon. Je craque pour le menu du jour : grillades de légumes frais et d’ailerons de poulet.

Ma machine ne tourne plus. Réalisant qu’il est un peu tard à presque 13h00 de prendre le chemin, je décide de monter jusqu’à mi-parcours avec le train, à Fontannaz-Seulaz afin de ne pas renoncer tout à fait à mon projet du jour. Je me hâte de tout ranger, de charger la mule (ce nouveau sac est un peu lourd, à quoi avais-je la tête ce matin?) et de filer étendre mon linge.

Quel heure est-il? Que je ne manque pas le train de 13h45 tout de même! Zut, le natel est à plat. Je farfouille dans mon barda à la recherche de ma batterie de recharge. Zut et re zut, elle est vide aussi! Mais où avais-je donc la tête?

Pas grave. Je prendrai le train suivant. Celui de 14h45. Je branche ma technologie aux diverses prises à disposition dans ma buanderie. Me décide pour retourner à la belle terrasse boire un café.

C’est alors que je croise quelqu’un qui m’est cher et qui a besoin d’un service. Comme je dois attendre que mes divers appareils soient chargés j’accepte. Au pire, je prendrai le train de 15h45 jusqu’à Gryon pour faire le dernier et le plus joli bout à pied.

Seulement les choses ne se passent pas toujours comme on imagine. Les heures filent plus vite qu’on ne croit et c’est en catastrophe que services rendus j’attrape le train de 16h45! C’est tard, mais la journée et belle et il est encore temps de faire Gryon – Barbole avec mes godillots, mon sac et mon Patapon.

Tout se précipite. Je monte dans le train essoufflée, la laisse de Patapon m’échappe des mains, la chienne file au fond du wagon, je l’appelle, une femme (voulant bien faire?) lui barre le passage avec son pied, ma bestiole se le prend en plein museau, elle aboie, un bébé pleure, un papa m’engueule!

Je suis vexée, contrariée, déçue et fatiguée quand tout se calme et que je prends enfin place dans ce train qui doit m’emmener vers mon restant de vadrouille. Le contrôleur va probablement passer, je cherche mon porte-monnaie pour sortir préventivement mon abonnement. C’est là que je constate, bec dans l’eau que je l’ai oublié … dans ma buanderie.

Re re zut. Je demande l’arrêt du train. Trop tard pour Bévieux. Le train croche sa crémaillère et commence sa grimpette. Mais le voilà qui stoppe quelque part au milieu de rien. Un arrêt improbable sur demande dont je ne connais rien.

Retour à pied à Bex. Au moins ça! Vadrouille miniature pour aller nulle part.

Je commence à douter. Serais-je capable d’arriver dimanche pour voir l’or des sous-bois avec les vadrouilleurs?

 

2 commentaires

  1. Quelle aventure… Les accidents de parcours, ça arrive. Sans eux, on aurait bien du mal à déterminer quand tout va bien et à l’apprécier. De là à te demander si tu arriveras pour dimanche, je n’ai aucun doute que tu le feras, si nécessaire en combinant l’effort de tes petits petons endurants à celui des machines survoltées et des mécaniques crapahutantes des transports publics… Oyez moussaillons…. souquez, souquez…

    1. Merci 🙂
      Pour le moment le souk c’est dans ma caravane que j’essaie de préparer pour mon retour vu que la neige à fondu…. j’ai presque envie d’y traîner demain encore au lieu de ramer…. j’hésite j’hésite. …

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