Le mélèze est un arbre de montagne essentiel. Il protège contre les avalanches, les chutes de pierres et l’érosion, tout en fixant le sol grâce à ses puissantes racines. Son feuillage léger laisse passer la lumière, ce qui favorise les prairies et le pâturage. C’est un arbre symbole de la montagne, au feuillage doré à l’automne et caduc en hiver.

Dans de nombreuses cultures, le mélèze est considéré comme un arbre sacré. Il relie le ciel, la terre et le monde des morts. C’est un symbole du voyage intérieur, de la lucidité et de la connaissance de soi.

Espèce pionnière, il s’installe sur les terrains nus après les glissements de terrain ou les avalanches. Il prépare le sol à d’autres végétations, puis disparaît quand l’ombre devient trop forte. Il résiste au froid, au vent et à la neige, jouant un rôle majeur dans la stabilisation des pentes.

Le mélèze offre des couleurs changeantes selon les saisons : vert tendre au printemps, doré à l’automne, brun après la chute des aiguilles. Son bois, rouge saumon et dense, est très durable et résiste à l’humidité. Son écorce épaisse protège contre le froid. Parfois attaqué par le papillon du mélèze, il se régénère naturellement.

Dans les régions alpines, il fait partie d’un système agroforestier où il protège le bétail et favorise la croissance de l’herbe. Il contribue aussi à la beauté des paysages de montagne.

Son bois est très recherché : dense, imputrescible, utilisé pour les toitures, les charpentes et les bardages. Sa résine servait autrefois à fabriquer des baumes et des désinfectants naturels.

De nombreuses légendes parlent du mélèze comme arbre des âmes et des revenants. Dans le Tyrol et le Valais, on raconte qu’il permet de communiquer avec les disparus. En Suisse et en Autriche, on évoque les femmes ou bergères vivant près des mélèzes, protectrices des troupeaux.

En Sibérie, chez les peuples Toungouses et Yakoutes, le mélèze est un arbre chamanique. Le chamane y taille son tambour et grimpe symboliquement dans ses branches pour voyager vers les mondes des esprits. C’est un axe du monde, unissant le ciel et la terre. Pour les Yakoutes, il représente la création, la vie et la renaissance.

Ainsi, le mélèze est à la fois un pionnier écologique, un repère spirituel et un symbole universel de force, de lien et de transformation.

Fiche nature

Identité

  • Nom latin : Larix decidua Mill.
  • Noms français : Mélèze, Mélèze d’Europe, Mélèze commun
  • Nom allemand : Lärche
  • Nom anglais : Larch

Étymologie

Probable dérivé de larix (arbre résineux) et de racines alpines apparentées à « miel » par allusion à la résine. Variante possible du rhéto-roman lar (« gras »).

Répartition

Alpes, Sudètes, Carpates, Tatras, Vosges et Europe centrale. Introduit ailleurs en montagne jusqu’à environ 2400 m. Préfère sols bien drainés, climat continental, fortes amplitudes thermiques, exposition ensoleillée.

Écologie et biotope

  • Espèce pionnière après avalanches, glissements et retrait de glaciers.
  • Stabilise les pentes, limite l’érosion, retient la neige.
  • Ombre légère favorable aux prairies et au pâturage.

Caractéristiques

  • Longévité : 500 à 800 ans (jusqu’à 1000 ans).
  • Hauteur : 30 à 45 m (record 54 m).
  • Feuillage : caduc; aiguilles en touffes, vert tendre au printemps, dorées en automne.
  • Fleurs : mâles jaunes; femelles rouges ou rosées, avant les aiguilles.
  • Fruits : cônes petits, dressés, visibles plusieurs années.
  • Essence clé des forêts de protection et des reboisements de montagne.
  • Bonne résistance au froid et au vent.
  • Défoliation périodique par la chenille du mélèze (cycles 8 à 10 ans), reprise ensuite

Propriétés et usages du bois

  • Bois dense et durable, très résistant à l’eau et aux intempéries; coeur brun rouge, aubier plus clair.
  • Usages: charpentes, bardages, bardeaux, chalets, balcons, menuiseries extérieures, poteaux, planchers, coffrages, ponts.
  • Résine historiquement utilisée en préparations antiseptiques et calmantes.

Langage et symbolique

  • Fruit : cône
  • Plantation : mélèzin
  • Symbole de la montagne, axe reliant ciel, terre et monde souterrain; image de résilience et de connaissance de soi.

Espèces proches

  • Mélèze de Sibérie (Larix sibirica) : très rustique, longues aiguilles.
  • Mélèze du Japon (Larix kaempferi) : bien adapté aux climats plus humides, reboisements.
  • Hybride (Larix × eurolepis) : croissance rapide.

En résumé

Conifère caduc unique, pionnier écologique, bois quasi imputrescible et forte valeur paysagère en montagne.


Une légende

Ar Koudouk Mas, le mélèze d’or

Mythe yakoute: résumé

Le Blanc Maître créateur façonne la Terre à partir du Néant.

Au centre s’élève une montagne d’or, surmontée d’un mélèze d’or, pilier du monde et source de vie.

L’arbre porte sept branches d’or, chacune avec un renne d’or, ancêtres des troupeaux. Sous ses racines jaillit la source primordiale d’où naissent les fleuves. Des êtres souterrains apparaissent; l’un d’eux atteint la lumière et devient le premier homme, l’Homme d’Or.

Protégé par le mélèze, il explore la taïga, apprend à vivre puis gravit la montagne. Le mélèze symbolise la liaison entre ciel, terre et monde souterrain, à la fois axe cosmique, refuge et guide.

Plus tard, d’autres êtres naissent des racines du mélèze: quatre femmes et deux hommes. L’humanité commence ainsi, issue du mélèze d’or.

Dans la fratrie de mon père, ils étaient trois. Trois grandes gueules, politisées, de droite à gauche, et vice et versa dans l’ordre et dans le désordre comme le tiercé, en fonction de leur âge, de l’évolution du contexte géopolitique et des expériences de vie du trio. Par exemple, alors que le premier payait ses galons dans l’armée suisse, le second jetait des pavés à Paris et le troisième refusait de couper les cheveux qui dépassaient du képi parce qu’il était chanteur dans une communauté hippie.

S’en suivirent des Noëls enflammés où chaque année chacun des trois défendait son point de vue avec véhémence et acharnement.

Au fil des ans, sans jamais mettre d’eau dans leur vin, parce qu’ils aiment trop le vin, leurs avis se sont croisés sans jamais se rencontrer : le gradé s’est mué en défenseur des causes sociales et a été élu dans sa commune pour le parti socialiste, le Révolutionnaire est devenu chef d’entreprise et le cadet a fini par couper ses cheveux et faire dans l’immobilier.

C’est le joueur de guitare qui est parti en premier, puis mon père.

Le dernier des trois, c’est Gérard. Je suis allée le voir souvent ces derniers temps. On a parlé des Noëls chahutés, des caractères butés des Deppierraz, il m’a dit que je ressemblais à sa grand-maman Lina. Que je n’ai pas connu. J’ai jamais su quelle brouille était à l’origine de la mise à l’écart de Lina. Décédée en 1968 seulement, j’aurai du la rencontrer, je suis née en 1963. Il paraît que toutes les générations de Deppierraz qui se sont succédées se sont disputées, c’est fou ça. Elles se sont disputées sans jamais se faire de crasse, elles se sont séparées sans se déchirer, elles se sont éloignées sans jamais cesser de s’aimer. Il a dit que nous étions des gens qui ne savaient pas composer avec la vie. Mais que nous aimions la vie. Puis il a cessé de parler, il était fatigué. Vendredi je me suis serrée contre lui, sur ce lit d’hôpital à Cully. Des trois frères c’est celui qui me comprenait le mieux.

Si je vous parle de ces trois frères aujourd’hui c’est que hier, samedi, Gérard est parti rejoindre ses frangins.

La catsitter de Pompon-chat m’offre des vacances ! Vacances promises de longue longue date. Elle me donne congé en venant passer ses vacances chez mon vieux Pompounet.

Je vais pouvoir jouer les filles de l’air pendant cinq jours ! Que vais-je en faire?

J’ouvre mon « agenda des possibles » une sorte de liste de souhaits et projette un voyage jusqu’à Yverdon pour pointer ma longue-vue sur les oiseaux du lac, crayon en main.

Afin de rentabiliser les km que je vais dépenser avec ma maison roulante, je prévois la Madelonnade de lundi au Vallon des Vaux, la petite vadrouille de dimanche après-midi dans la réserve de Champ-Pittet et je m’inscris dans la foulée à une animation intitulée « insectes nocturnes » organisée le samedi soir par Pro Natura.

Restent libre pour observer et dessiner : samedi tout le jour et dimanche matin!

Je me réjouis de mes bons plans. J’attends vendredi avec impatience.

Sauf que ! Si Vendredi a bien fini par arriver, de petites choses inattendues sont venues se greffer tout au long de la semaine, rendant le démarrage de ce plan un peu chaotique.

Et dans le chaos la longue-vue est restée à Leysin. Quelle frustration !

Je me réjouissais de mettre enfin l »oeil dans l’oeilleton et de croquer dans mon carnet de croque. Frustration gérée à peindre frénétiquement toutes les couleurs du jour jusqu’à la nuit tombante. Tellement tombante d’ailleurs que j’ai dessiné de nuit et… oublié mon animation nocturne!

Manquerait plus que personne ne vienne demain et qu’il roille lundi.

C’est mon cerveau qui est en vacances, mérite d’entendre tous les noms d’oiseau mais tête de linotte suffira.

Levé de lune à Yverdon

Alors que depuis mon dernier contrôle chez le chirurgien je déprime sans raison me tape des nuits blanches, et n’arrive plus à effectuer mes routines correctement, je me questionne sur ce qu’il a bien pu me dire qui me décourage à ce point. Je revisite mentalement tout notre entretien. C’est sans réponse mais il m’a fait une infiltration de cortisone dans la cheville. Je me permets de questionner l’IA de Meta à ce sujet :

Mince alors !! Crotte de bique et caca d’oie !!

Thème « vivre sans » de la Ligne de Coeur : la routine entre structure et ennui.

Toujours curieuse des discussions des grandes personnes que j’écoutais à leur insu, j’avais compris que la routine était l’ennemie du bonheur, qu’elle était ennuyeuse, fade et que pour les couples c’était un tue-l’amour. Dans les injonctions directes que je ne comprenais qu’à moitié, il était question de routines pour prendre le bon pli, de bonnes habitudes. Je me suis demandé pourquoi routines au pluriel étaient un bienfait et routine au singulier un tabou.

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Thème « vivre sans » de la Ligne de Coeur

Je suis sur les réseaux depuis exactement 10 ans. En 10 ans j’y ai beaucoup appris, j’ai évolué vers plus d’ouverture d’esprit, plus de tolérance et j’ai accepté cette influence avec une certaine gratitude. Mais des doutes s’installent. Je partage ici les réflexions qui me poussent virer Facebook.

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